Publié dans Société

Régression sociale dans la Région de Menabe - Le programme de filets sociaux productifs démarre enfin !

Publié le vendredi, 29 avril 2022

Depuis que le canal de Dabaraha n'arrivait plus à approvisionner Morondava et ses cultures, la population locale s'est plongée dans une crise agricole devenue sociale. Les agriculteurs ont  vite ressenti leur revenu régulier disparaître, entraînant ainsi une pauvreté grandissante. C'est ainsi que le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF) décide d’accroître l'accès des ménages extrêmement pauvres aux services de protection sociale.

Dans le cadre de l'extension du projet Filets sociaux de sécurité (FSS) dans la Région de Menabe,  8 000 ménages bénéficient actuellement d’un transfert monétaire, en contrepartie des travaux effectués inscrits dans le cadre du programme Filets sociaux productifs (FSP). 

Avec l'aide du Fonds d'Intervention pour le Développement (FID) et le financement de la Banque Mondiale, ces individus situés dans 10 Communes des Districts de Morondava et Mahabo, ayant répondu aux critères de sélection, vont pouvoir améliorer leur productivité et la production locale. Et cela à travers des techniques de production agricole innovantes répondant à une culture intelligente, favorisant la protection du sol et de l'eau. L'exécution dudit projet offre de nouvelles opportunités aux habitants. « Nous ne savons pas exactement combien nous allons recevoir. Toutefois, avec cet argent, nous allons pouvoir manger (...) Avec l'absence de l’eau, cela fait longtemps que nos terres ne produisent plus de récolte. C'est peut-être le moment de les exploiter d'une autre manière et de redonner vie à notre activité  principale »,

se réjouissent Germaine, Julienne et Florine, des paysannes âgées respectivement de 50, 66 et 67 ans.

En effet, un contrat social renouvelable de 3 ans a été même signé entre le propriétaire des terrains et les bénéficiaires pour réaliser ce projet de filets sociaux productifs dans la Région de Menabe. Selon Yvon Rakotondranaivo, directeur régional du FID à Menabe et Vakinankaratra, ces milliers de personnes ont été sélectionnées suivant leur niveau de vie. « Les personnes qui reçoivent ce programme répondent à des critères fixés par la Banque mondiale. Traduits en score, ces critères se basent notamment sur leur condition de vie, l'accessibilité à l’eau, les biens matériels, les habitations, etc. Dans le cas où des gens se sentent écartés, ils peuvent faire des réclamations. La liste des bénéficiaires serait modifiable si les enquêtes s'avèrent concluantes », a-t-il affirmé.

La cérémonie marquant le lancement officiel de ladite extension du projet FSS à travers le programme FSP à Menabe s'est tenue hier dans la Commune de Bemanonga, District de Morondava. C'était également l'occasion d'ouvrir officiellement le Mois de la protection sociale pour ce mois de mai.

K.R.

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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